Du stencil au tattoo
Il y a moult temps, j'ai acheté du papier stencil sur amazon, tu sais, le papier que les tatoueurs utilisent pour transfèrer le dessin sur la peau. Du papier carbone quoi...
Je voulais voir ce que donneraient mes projets de tatouages in situ, puis j'ai laissé traîner ça dans une pochette. Le chéri avait aussi une idée de tatouage derrière la tête, un soir, il me demande de sortir le papier, on fait le test sur son bras, et comme c'est le genre de gars qui ne procrastine pas les rendez-vous à prendre, le lendemain, il rentrait dans un shop, et dans la semaine, il était tatoué...
Avant de te parler du papier en lui-même, je vais offrir son moment de gloire au chéri. Je lui ai proposé de partager avec toi son expérience, mais en voyant la photo de son bras sur le blog, il a pris le melon, et il veut carrément que je l'interview...
Alors c'est parti :
- D'où t'est venue cette envie de tatouage, t'en voulais un depuis longtemps ? Et veux-tu nous parler de la signification ?
Ca faisait moulte temps que j'y pensais, mais sans avoir jamais eu de déclic sur le motif ni, avouons le, le courage de rentrer dans un salon de tatouage (déjà que je suis terrifié quand une vendeuse me demande si j'ai besoin d'aide dans n'importe quel magasin de fringues...). J'ai vu ce dessin sur un panneau d'exposition à la maison des vautours des gorges de la Jonte, en Lozère. J'ai eu un coup de coeur. Je cherchais un motif ancien et animal, et ce vautour m'a tapé dans l'oeil. C'est une gravure néolithique qui vient d'un site situé en Turquie (Catal Hüyük). Pour une raison que j'ignore, le vautour a une place particulière dans mon imaginaire, et mon imaginaire a une place particulière dans ma vie. J'écris un petit peu, et assez souvent, il y a des vautours dans mes histoires...
- Avoues, c'est moi qui t'ai donné envie, en fait...
Oui, je le reconnais. Tu es très inspirante, et tu es devenue, depuis notre rencontre, mon modèle et mon mentor. Plus ou moins consciemment, je cherche à te ressembler. J'ai trouvé un chirurgien esthétique qui me fait un bon prix sur un allongement du nez, je suis trop content....
- Comment as-tu choisi ton tatoueur ?
J'ai tapé "tatoueur" dans Google. J'ai écarté les adresses situées en pleine forêt et celles où le paiement se faisait d'avance en billet de 100. Celui que j'ai trouvé avait l'air cool, et en pratique il était cool.
- Bon, alors, t'as eu mal, ou t'es un vrai bonhomme ?
D'après toi? Contrairement au jeune homme qui se faisait tatouer en même temps que moi, je n'ai pas tourné de l'oeil. Ca picote, mais c'est très supportable, à cet endroit.
- Concrètement, ça s'est passé comment ?
Et bien je suis entré dans la boutique, j'ai dit bonjour, poliment, mais avec détermination, genre j'ai passé ma vie dans des boutiques comme ça, mon 2e prénom est biker. J'ai expliqué que je voulais un tatouage. J'ai montré le dessin, que j'avais intelligemment imprimé, le tatoueur m'a dit banco. Il m'a donné un rendez-vous pour 4 jours plus tard. Et voilà. Hop. Un petit coup de rasoir, un petit coup de produit non-identifié, et une heure et demie de tatouage.
- Et maintenant, que tu y as goûté, t'en veux encore ?
Peut-être bien. Je ne suis pas pressé, mais j'aimerais bien, dans le même style (ancien, genre gravure ou peinture rupestre, stylisé), un loup et un ours, sur le même bras. Et bien sûr le doux visage de ma dulcinée sur l'intérieur d'une cuisse. Mais je préfère ne pas trop parler de mon intimité...
- Tiens, question subsidiaire, moi je trouve ça sexy, un mec tatoué (Thomas Shelby, hello !!!!), et toi, une fille tatouée, ça te fait de l'effet ?
Ca dépend. Le "Carpe Diem" sur le poignet, ou la citation de maître Gims dans le bas du dos, moyen...
Bon, moi je suis un peu moins rapide pour prendre mes rendez-vous, donc je ne m'en suis encore pas occupée, mais le test au stencil a été concluant, je veux je veux je veux :
Enfin concluant, oui et non...
L'utilisation : c'est tout simple : on photocopie notre dessin, on le pose sur la feuille de papier carbone, côté brillant, et on repasse les traits du dessin au STYLO BILLE, directement sur la photocopie...
Ensuite, tu découpes ta petite feuille, tu t'étale du déo en stick sur la peau, et tu poses ta photocopie dessus. Le carbone a transféré sur la feuille, qui va transférer sur ta peau.
Bon, dans mon cas, c'est là que ça se corse. Mon déo, c'est un déo à boule tu vois, et si, pour le dessin aux traits épais du chéri, ça a bien marché, avec des traits fins, le transfert était... bof bof... Mais ça m'a quand-même permis de valider les fleurs sauvages, par contre, inphotografiable...
Oui, bon, les gros plans de peau, c'est un peu dégueu...
Cool découverte en tous cas que ce papier stencil, qui en plus, coûte quedalle, et qui permet d'ajuster, de valider ou non ses projets !
Et sinon, on est pas meugnons, tous les deux ?
Allez, bises carbone !